- Comment êtes vous arrivé chez Volvo ?
Un accident assez grave en 2011, par grande chance sans conséquences corporelles, m’a fait prendre la décision d’investir dans un véhicule qui offrirait de réelles qualités routières et de sécurité passive. J’ai demandé à mon employeur de reprendre ma Renault Mégane de fonction de l’époque (enfin, ce qu’il en restait…) et de défrayer mon véhicule personnel. Je me suis naturellement tourné vers Volvo. Le concessionnaire Volvo le plus proche proposait un V70 D5 AWD qui répondait exactement à mon attente.
- Qu’aviez-vous comme véhicule auparavant : déjà une Volvo ou une autre marque ?
Une Renault Mégane de fonction puis mon V70 de 2009, acquis en février 2011.
- Pourquoi ne pas avoir choisi une allemande ?
Je souhaitais rouler « différemment », avec une voiture d’une marque valorisante mais pas prétentieuse, réputée pour sa fiabilité et sa solidité.
- Etes-vous un fan de la marque ?
J’ai toujours été amateur de voitures suédoises. La faillite de Saab m’a naturellement guidé vers Volvo.
- Pourquoi avez-vous choisi ce modèle (pourquoi un SUV, hésitation avec d’autres marques…) ?
D’abord pour le design du V70 que je trouve très réussi, ensuite pour ses qualités de grande routière, la sécurité, sa motricité et la traction intégrale, son confort, la taille de la soute à bagage et bien sûr, le D5.
- Depuis quand possédez vous votre véhicule ?
Depuis février 2011.
- Etes-vous satisfait de votre véhicule ?
Très satisfait. J’ai parcouru confortablement plus de 80 000km et n’ai déploré qu’une panne à 80 000km (le compresseur d’air conditionné).
- Votre utilisation : quotidienne, seulement le week-end, combien de km/an… -
Je suis expatrié en Hongrie et parcours l’Europe avec ma Volvo, en moyenne 30 000km/an (mon V70 totalise aujourd’hui 130000km), à 60% sur autoroute, 30% en ville et le reste sur le réseau secondaire. Par tous les temps, ma Volvo m’emmène aussi bien sur les routes de montagne enneigées autrichiennes que sur des routes côtieres sinueuses croates ou les Autobahn allemandes rectilignes (et illimitées…).
- Les + et les – (s’il y en a).
Le silence de roulement et le confort général, la filtration des imperfections de la route, la qualité des sièges, le système audio digne d’un auditorium font qu’on peut sans ciller envisager de parcourir 1000km sans le moindre étirement à l’arrivée.
Le V70 AWD fait montre d’une motricité parfaite et très sécurisante même en descendant les épingles à cheveux enneigées d’une station de ski, sous réserve bien sûr d’avoir des pneus hiver. Quelques égarements sur des chemins boueux m’ont également démontré que, sans être un 4×4 de franchissement, le V70 permet de se tirer d’un mauvais pas sans requérir l’aide d’un agriculteur serviable.
Le D5 a un rugissement rauque très agréable dès que l’on monte dans les tours. Sinon il se fait vite oublier, même à grande vitesse ; il n’est donc jamais nécessaire d’élever la voix. Le D5 est plutôt creux à bas régime (<2000tours) ce qui est à mon sens une qualité vu qu’il est possible de rouler en ville sur un filet de gaz sans avoir les yeux constamment rivés sur le compteur de vitesse. Dépasser à 90km/h en 6e est une formalité mais les plus audacieux qui feront tomber 2 rapports (et donc passeront au dessus de la barre fatidique des 2000 tours) auront la joie d’être collés au fond de leur siège dans des reprises dignes d’une GTI.
Ayant souvent l’occasion de rouler sous les cieux cléments Allemands, le V70 y fait montre d’une endurance hors pair à plus de 200km/h sur des dizaines de kilomètres, la consommation dépassant rarement les 10l et le moteur 4000 tours. Même à ce rythme, le freinage répond présent et sait être mordant au besoin. Un écart sur autoroute pour éviter une voiture qui déboitait m’a convaincu de la qualité de la sécurité passive. Suite à un vif coup de volant, le V70 a entamé un dérapage corrigé en un clin d’oeil par la fée électronique. Bluffant…
Les points faibles résident surtout dans des détails de finition, parfois d’économies mesquines de Volvo comme la face intérieure de la porte de boîte à gants en plastique dur brillant digne d’une Dacia, le manque de feutrine dans les bacs de portes (une boîte de CD oubliée se mue en castagnettes) ou le rangement avec porte-gobelets entre les sièges. Je trouve que le plastique de la console flottante n’est pas de la meilleure qualité, mais les générations plus récentes (MY 2010 je crois) ont vu ce défaut corrigé. Au chapitre de l’ergonomie, grande force de Volvo, quelle idée d’avoir placé d’aussi petits boutons d’antibrouillards AV/AR, trappe à essence et ouverture de coffre derrière le volant, cachés sur le côté gauche du tableau de bord.
- Reprendriez-vous une Volvo ?
J’attends la remplaçante de la V70 avec impatience 🙂
Un immense merci à Matthieu pour son très beau témoignage !